Le texte "Pas de spéculation sur les denrées alimentaires" voulait proscrire les opérations spéculatives sur des denrées comme le maïs, le blé ou le riz. Cette interdiction aurait frappé les sociétés implantées en Suisse. Seuls des contrats portant sur la garantie des délais ou des prix fixés auraient été autorisés. But affiché: combattre les famines.
Les partisans du texte ont pointé du doigt l'extrême volatilité des prix induite par la spéculation. Les opposants, eux, estimaient que l'initiative risquait de créer une bureaucratie "énorme" et de péjorer une économie déjà touchée par le franc fort.
Résultat, quelque 1,92 million de personnes ont glissé un "non" dans l'urne, 1,29 million un "oui".
Rejet des romands
Les Nidwaldiens ont été les plus hostiles avec 69,2% de vetos devant les Obwaldiens (68,5%) et les citoyens de Appenzell Rhodes-Intérieures (67,4%). Seuls deux cantons ont accepté le texte: le Jura à 50,5% et Bâle-Ville à 50,4%.
Le rejet a été d'intensité variable en Suisse romande. Les Valaisans ont repoussé le texte le plus fortement (63,9%) devant les Fribourgeois (59,9%), les Vaudois (56,5%), les Genevois (54,5%) et les Neuchâtelois (54,4%). Berne a dit "non" à 58,4%.
ats/vkiss
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Tout de même plus de contrôles
Les pratiques des traders devraient de toute manière être davantage encadrées grâce à la loi sur l'infrastructure des marchés financiers.
Elle permet au Conseil fédéral de limiter la taille d'une position nette qu'une personne peut détenir sur les matières premières. Mais elle ne sera pas appliquée avant l'aboutissement de lois similaires aux Etats-Unis et au sein de l'Union européenne.