L'accusé qui fait figure de principal suspect selon l'acte d'accusation est arrivé en Suisse en 2012, où il a obtenu l'asile. Agé de 29 ans, cet homme a nié appartenir à une organisation criminelle devant le Tribunal pénal fédéral. Il a toutefois admis avoir encouragé des entrées illégales en Suisse.
En 2011, il aurait noué des contacts en Syrie avec des membres du groupe Etat islamique. Selon l'acte d'accusation du Ministère public de la Confédération, le prévenu a projeté ses attentats avec un des trois autres prévenus.
Le deuxième homme à comparaître a également nié avoir soutenu une organisation criminelle. Il a qualifié d'aberrante l'idée selon laquelle il aurait propagé des images violentes sur Facebook. L'individu a concédé avoir créé un profil et l'avoir utilisé à "quatre ou cinq reprises", mais uniquement dans le but s'informer.
Langage codé
Le troisième accusé a lui aussi nié des accusations d'apologie de la violence. S'il a chanté les louanges de l'EI sur un "chat", c'était uniquement "pour s'amuser".
La communication entre les accusés et des personnes en Irak s'effectuait sur Facebook, au moyen d'un langage codé. En l'occurrence, "cuire du pain" signifierait fabriquer une bombe, tandis que "pastèques" correspondrait à "bombes". Ces traductions ne sont pas correctes, selon le premier accusé.
L'acte d'accusation ne fournit aucune indication sur les lieux ou les pays qui auraient pu être visés par un attentat terroriste.
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ats/vtom
Rappel des faits
Trois des quatre accusés avaient été arrêtés en Suisse et incarcérés au printemps 2014.
L'enquête avait démarré sur la base d'informations du Service de renseignements de la Confédération. Celui-ci avait été alerté par son équivalent américain qu'une cellule du groupe de l'Etat islamique planifiait un attentat. A plusieurs reprises, le TPF a refusé la mise en liberté des trois suspects.
Le 17 juillet 2015, la procédure avait été étendue à un quatrième prévenu qui serait parti en Syrie pour remettre des appareils de communications au groupe Etat islamique.