La magistrate a requis cinq ans et demi de prison contre un troisième accusé et deux ans et demi, dont six mois ferme, contre un quatrième acccusé.
Au cours de son réquisitoire, la représentante du Ministère public a qualifié de "tissu de mensonges" les explications données par les accusés pour masquer la volonté criminelle déployée par les prévenus.
"Mobiles abjectes"
La magistrate a tout particulièrement dénoncé les "mobiles abjects" du principal accusé, un homme de vingt-neuf ans qui se déplace en chaise roulante. Cet Irakien a profité de l'hospitalité de la Suisse qui l'a accueilli pour abuser de l'aide sociale et se livrer à des activités criminelles.
Quant au deuxième homme visé par une peine de 7 ans et demi, la magistrate l'a également accusé d'avoir profité de l'aide sociale et d'avoir constamment varié dans ses déclarations.
Le procès se poursuivra mercredi avec les plaidoiries de la défense. Le procès se terminera vraisemblablement en fin de semaine. Le verdict tombera le 18 mars prochain.
ats/kkub
Questions éludées
Avant le réquisitoire, le Tribunal pénal fédéral avait procédé à un ultime interrogatoire des prévenus.
Assisté par un traducteur, le principal accusé a à nouveau éludé les questions concernant ses échanges avec Abu Hajer, chef présumé d'un groupe lié à l'Etat islamique.
L'accusé a affirmé que son intention était d'alerter l'opinion publique pour rendre compte des conditions de détention qui règnent dans les prisons irakiennes. Il a déclaré que son frère aurait disparu dans ces geôles secrètes.
Les "chiens", un malentendu
En ce qui concerne des extraits de l'acte d'accusation où l'on apprend qu'un des prévenus traite les Suisses de "chiens", l'accusé a affirmé qu'il s'agissait d'un malentendu.
Il a expliqué qu'il avait vu à la télévision des soldats qui avaient tué des talibans et qu'il avait cru qu'il s'agissait de soldats suisses puisque le reportage avait été diffusé par la télévision alémanique.