Le verdict de ce procès hors normes est attendu pour le 18 mars. Dès le premier jour des débats, il a été marqué par les divergences opposant le Ministère public de la Confédération (MPC) et la défense concernant les échanges que les accusés ont eus sur Facebook.
Selon le MPC, les propos incriminés prouvent que les quatre Irakiens ont tenté de faire venir en Suisse des personnes, du matériel et des informations afin de perpétrer un attentat.
Le parquet a tenté de démontrer que les échanges qu'ils ont noués entre eux ou avec d'autres personnes suivaient le même fil rouge.
Langage codé usuel chez les terroristes
Le langage codé sur Facebook fait partie des moyens habituellement utilisés dans les milieux terroristes.
La procureure fédérale s'en est pris à l'interprétation des propos litigieux par la défense, qui variait au gré de l'utilité qu'elle pouvait y trouver.
Selon les avocats de la défense ou les prévenus, a souligné la procureure fédérale, les échanges étaient soit mal traduits ou mal compris.
ats/ther
Demande d'acquittement à l'unisson
Les quatre défenseurs des présumés terroristes irakiens ont plaidé l'acquittement de leur client. Ils n'ont admis qu'une infraction pour ce qui concerne la violation de la législation sur le séjour en Suisse et ont demandé des peines pécuniaires .
Ils ont aussi plaidé pour l'octroi d'une indemnité, relevant que l'acte d'accusation avait été rendu public avant le début du procès, ce qui avait eu pour effet de renforcer la prévention de culpabilité de leurs clients.