Carlos, qui purge en France une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour des attentats commis dans les années 1970 et 1980, a accordé un entretien téléphonique à la Neue Zurcher Zeitung (NZZ).
Il explique que le pacte entre la Suisse et l'OLP l'a poussé à choisir d'atterrir à Zurich plutôt qu'à Vienne avant la prise d'otages des ministres du Pétrole de l'Opep en 1975 dans la capitale autrichienne.
Il ajoute que les militants de l'OLP savaient qu'ils ne seraient pas arrêtés en Suisse à condition de ne pas y troubler l'ordre public. "Naturellement, nous nous en sommes tenus à cela", poursuit-il.
Débat
Ses affirmations sont de nature à attiser le débat sur l'attitude des autorités suisses de l'époque. L'existence du pacte a été révélée dans un essai du journaliste de la NZZ Marcel Gyr, qui a aussi recueilli les propos de Carlos.
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Reuters/pym
Assistance diplomatique
Dans son livre, "Schweizer Terrorjahre: Das geheime Abkommen mit der PLO" ("Les années suisses de la terreur: l'accord secret avec l'OLP", non traduit en français), Marcel Gyr affirme que ce pacte offrait aux Palestiniens l'assistance diplomatique de la Suisse en échange d'un engagement à épargner la Confédération de toute action violente.
Il aurait même pu entraver l'enquête sur l'attentat à la bombe contre un avion de Swissair, qui a fait 47 morts en février 1970.