Commis d’office ou choisis par l'accusé, ils ont défendu des tueurs qui ont fait la une des médias. Pour Me Yaël Hayat, l'un des deux avocats qui défend cette semaine Claude D. devant la cour criminelle du Nord vaudois à Renens, "l'avocat n'est pas là pour plaire".
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Le Montheysan Laurent Nicod, alors jeune avocat commis d'office, avait lui dû représenter Michel Peiry, alias le sadique de Romont, en 2001 pour une éventuelle demande de libération conditionnelle. Il se souvient d’une période particulièrement difficile personnellement et ne sait pas si aujourd'hui il défendrait à nouveau ce genre de cas.
Souvent, le public confond "l'ennemi public et être l'avocat de l'ennemi public", souligne Xavier Magnée, qui a défendu Marc Dutroux. Malgré les réticences de sa femme, qui ne comprenait pas pourquoi il défendait le célèbre tueur belge, il avait accepté, par défi.
Avant d’être commis d'office, les avocats peuvent signaler le genre de cas qu'ils ne veulent pas défendre. A Genève par exemple, ce formulaire leur est envoyé.
Myriam Gazut