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Quatre Suisses bel et bien listés parmi les 22'000 noms de djihadistes de l'EI

Bachar el-Assad peut compter sur le soutien armé de Moscou face aux rebelles et aux djihadistes. [AFP PHOTO - THAER MOHAMMED]
Sur les quatre noms de Suisses dans la liste de djihadistes de l'EI, trois se trouveraient encore dans des zones de combat. - [AFP PHOTO - THAER MOHAMMED]
SRF et le Tages-Anzeiger confirment mardi que les noms de quatre personnes ayant vécu en Suisse se trouvent parmi les 22'000 noms de djihadistes du groupe Etat islamique dévoilés par Sky News la semaine passée.

Parmi les documents contenant les noms, adresses ou encore numéros de téléphone des recrues, ainsi que des formulaires remplis par des ressortissants de 55 pays ayant rejoint l'EI, se trouvent au moins quatre personnes ayant des liens directs avec la Suisse.

"Le contenu des fiches correspond à des djihadistes suisses médiatiquement connus; elles confirment les informations déjà récoltées sur eux, ce qui laisse à penser que les 22'000 fiches obtenues par Sky News sont authentiques", réagit Jean-Paul Rouiller, spécialiste du djihadisme et ancien du renseignement de la Confédération, interrogé par la RTS.

>> Lire aussi : Sky News dit avoir les noms de 22'000 djihadistes du groupe Etat islamique et Le premier djihadiste suisse de retour de Syrie n'ira pas en prison

Ces quatre hommes, ayant séjourné dans des zones de combats du groupe Etat islamique (EI) entre 2013 et 2014, sont des cas connus en Suisse. L'un d'entre eux est un Valaisan de 32 ans, rentré en Suisse comme une dizaine d'autres avant que lui soit condamné par le Tribunal fédéral en novembre 2014 à effectuer 600 heures de travaux d'intérêt général accompagné d'un suivi psychiatrique (

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"Ces fiches de renseignements sont sommaires, mais elles montrent l’organisation méticuleuse de l’Etat islamique. Ceci n’a rien de surprenant, l’Etat islamique s’inspire d’Al-Qaïda qui a depuis toujours enregistré précisément ses combattants et ses martyrs", poursuit Jean-Paul Rouiller.

Pas un kamikaze

Groupe sanguin, nom de jeune fille de leur mère ou encore "niveau de compréhension de la charia", la loi islamique... Les recrues de l'EI doivent répondre en tout à 23 questions.

La fiche de renseignement du Valaisan indique que celui-ci souhaite agir comme "combattant" mais pas en tant que "kamikaze", et il indique un numéro de téléphone à l'indicatif suisse à contacter en cas de décès. Ses compétences religieuses sont par ailleurs jugées "faibles".

Le deuxième homme dont le nom est mentionné est un Suisse romand âgé de 25 ans. Il a quitté Orbe pour rejoindre la Syrie en 2013. Sa fiche indique aussi que "sa connaissance religieuse est faible" et qu'il a déjà combattu pour un autre groupe terroriste Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

Le troisième homme est originaire d'Egypte mais a indiqué comme résidence une commune de l'Arc lémanique. Enfin le quatrième nom évoqué par SRF est un Marocain qui a vécu au moins 11 mois en Suisse.

>> Revoir le Temps Présent consacré aux djihadistes suisses :

Marc du Nord Vaudois, flouté à gauche, toujours en Syrie dans un groupe de l'Etat islamique.
Sur la piste des djihadistes suisses / Temps présent / 48 min. / le 9 octobre 2014

sbad, avec fr

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