Franc fort, emploi, désindustrialisation et impôts: le ministre de l'Economie Johann Schneider-Ammann a campé sur ses positions face à quatre interpellations des groupes socialiste, vert, vert'libéral et PDC, et deux motions du PDC et de l'UDC.
Le président de la Confédération a de nouveau rappelé que le Conseil fédéral ne peut pas influer sur la politique monétaire, après l'abandon du taux plancher par la Banque nationale suisse (BNS).
Désindustrialisation de la Suisse
Plusieurs élus ont également mis en avant les pertes d'emploi dans le pays et les délocalisations, alors que des employés de Schindler suivaient le débat aux tribunes du Conseil national. Le fabricant lucernois a annoncé au début du mois vouloir biffer 120 postes.
Mais pas question de céder à des propositions "chocs" face à ces événements, a estimé Johann Schneider-Ammann.
Certes, de nombreuses firmes ont dû adapter leurs structures, a admis le conseiller fédéral. Mais beaucoup d'autres ont décidé d'investir. Et par exemple, le rachat du groupe bâlois d'agrochimie Syngenta par le géant chinois de la chimie ChemChina "n'est pas une catastrophe" aux yeux du président de la Confédération, car "c'est quand même un investisseur qui vient en Suisse".
Les conséquences des initiatives lancées récemment
Plusieurs conseillers nationaux ont également posé la question des effets d'initiatives populaires récentes, dont celles du parti socialiste et celle de l'UDC "contre l'immigration de masse".
En fin de débat, le National a rejeté la motion du PLR sur un taux unique de TVA et celle de l'UDC sur le frein aux dépenses de la Confédération, comme recommandé par le Conseil fédéral.
>> Retrouver notre suivi de la session parlementaire : Le franc fort en débat d'actualité au Conseil national
tmun avec ats