André Blattmann, en poste depuis le 1er mars 2009, aurait dû prendre sa retraite début 2018. Conformément à la loi, il recevra son salaire jusqu'en mars 2018.
Le conseiller fédéral Guy Parmelin et le chef de l'armée ont jugé le moment opportun pour un changement à la tête de l'institution, après l'approbation par le Parlement du développement de l'armée et avant les travaux de mise en oeuvre.
Interrogé dans l'émission Forum, Guy Parmelin déclare que cette décision est très vite apparue comme la meilleure. "Dès que je suis arrivé au Département, il est très vite apparu qu’il y avait deux solutions, le 1er janvier 2018 ou le 1er janvier 2017. On a fait la même analyse, que la solution présentée était la meilleure. »
Difficile reprise de l'armée
Le Zurichois a repris l’armée dans une phase difficile, rappelle le Conseil fédéral. Et de saluer son engagement et son travail visionnaire. Il a su gagner la confiance des troupes, de l’économie et du monde politique. Il a également contribué à la réussite du projet de développement de l'armée.
Guy Parmelin ne cache pas que d'importants défis attendent le futur chef de l'armée. "Il y a tout une phase de pré-préparation, et au 1er janvier 2018, il faudra mettre en œuvre la réforme. Et pour ça, c’est mieux que ça soit quelqu’un qui puisse la porter du début à la fin." Le conseiller fédéral articule la rentrée politique, début septembre, pour annoncer le nom du successeur d'André Blattmann.
André Blattmann est entré en 1984 dans l'armée dans le corps des instructeurs des troupes d’aviation. Il a été nommé chef d’état-major du corps d’armée en 2001 et officier général adjoint du chef de l’armée en 2006. En 2008, il devient remplaçant du chef de l’armée.
ats/hend
Suspension du projet de défense sol-air
Guy Parmelin va lancer ce printemps les travaux préparatoires pour évaluer un nouvel avion de combat. Il réfute que le projet de défense sol-air est abandonné. "Je veux être convaincu que ces projets sont bons et qu’ils peuvent être défendus devant les Chambres fédérales. Le projet sol-air est suspendu, il n’est pas définitivement abandonné."
Le chef du DDPS s’accorde le temps de la réflexion. "Avec la problématique du nouvel avion de combat, il faut déterminer correctement les besoins de l’armée ces prochaines années. Je préfère prendre un temps de réflexion, puis me projeter et être sûr au moment des décisions parlementaires, parce que ce sont des moyens considérables, on doit utiliser l’argent à bon escient, surtout par les temps qui courent."