L'inefficacité vient essentiellement de la structure éclatée du système composé de six organes de contrôle différents, qui n'échangent pas suffisamment les informations.
Ces six organes font leur travail consciencieusement, dit l'OFAG, mais le problème réside dans les grandes différences entre les cantons dans la manière de contrôler la vendange - des systèmes efficaces pour certains, franchement défaillants pour d’autres, selon le rapport. Ce qui empêche de croiser efficacement les informations récoltées par chacun pour pouvoir détecter les fraudes.
L'Office fédéral fait aussi une forme d'autocritique, puisqu'il relève que la haute surveillance qui incombe à la Confédération est trop ponctuelle et n'a pas permis de détecter les problèmes.
Une centralisation comme solution?
Le principal changement proposé par l'OFAG est de créer un seul organe de contrôle du vin, centralisé, au niveau national. Il sera peut-être difficile à mettre en place. Ce n'est pas la première fois que l'idée d'une seule instance est lancée et elle s'est jusqu'ici heurtée à des résistances.
L'office propose aussi d'améliorer le contrôle des vendanges en les ciblant mieux sur les entreprises à risque. Enfin, il faudrait encore renforcer la haute surveillance de la Confédération, pour que "le contenu de la bouteille de vin corresponde vraiment à ce qui figure sur l'étiquette", conclut l'OFAG.
Alexandra Richard/lgr