L'invitation au lancement de ce nouveau mouvement nationaliste, le Junge neue Volkspartei, était un "happening" politique, une réflexion sur les préjugés par rapport aux étrangers, notamment les migrants économiques obligés de quitter leur pays sans perspective.
La troupe de théâtre a joué sur tous les clichés associés à la droite conservatrice, avec, entre autres, une affiche montrant des moutons noirs, dans un cadre cependant plus bucolique que celui de la version originale.
Mobilisation des milieux culturels
Le vocabulaire de leur programme, envoyé mardi à notre rédaction, était très proche de celui de l'UDC. On retrouvait notamment les notions de "classe politique" et "élite" déconnectées, chères à Christoph Blocher.
La présentation avait les traits d'un événement sérieux, porté par un argumentaire politique détaillé et une organisation, dont l’existence n’a jamais été démentie par les auteurs lors de l’échange de mails. Mais ce n'était au final qu'une publicité pour une pièce politique.
Cette démarche montre que beaucoup d'acteurs sont tentés de surfer sur la vague du 28 février. La mobilisation citoyenne, mais aussi des milieux culturels, avait contribué au rejet de l'initiative de mise en oeuvre de l'UDC.
Une autre action récente à Zurich
Cela rappelle également l'action récente du Théâtre Neumarkt à Zurich, qui, dans le but de "déköppeliser la Suisse", demandait au public de jeter un sort vaudou au rédacteur en chef de la Weltwoche et conseiller national UDC Roger Köppel.
Cette performance théâtrale avait suscité l'indignation du milieu politique zurichois. Certains ont même demandé la suppression des subventions au théâtre en question.
Chrystel Domenjoz