Alors que l'avocat Hermann Lei et un employé de la banque Sarasin doivent répondre mercredi de violation du secret bancaire dans l'affaire Hildebrand, le rôle de Christoph Blocher est remis en question par l'article du Tages-Anzeiger.
L'ex-conseiller fédéral s'est toujours défendu de n'avoir été qu'un messager dans cette affaire qui a mené à la démission du président de la Banque nationale suisse. Mais selon le Tages-Anzeiger, du 3 au 11 janvier 2012, Christoph Blocher a échangé plus de 100 appels et SMS avec Roger Köppel de la Weltwoche, qui a publié les révélations sur l'affaire.
Contacts entre Hermann Lei, la Weltwoche et Blocher
L'avocat et membre de l'UDC Hermann Lei était aussi en contact régulier avec la Weltwoche et Christoph Blocher, rapporte le quotidien alémanique.
Le Thurgovien aurait indiqué à l'informateur, employé chez Sarasin, que "le chef" s'assurerait de son avenir professionnel. Christoph Blocher a toujours démenti avoir promis une place à l'employé.
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L'affaire Hildebrand en bref
Philipp Hildebrand a annoncé sa démission le 9 janvier 2012 du poste de président de la Banque nationale suisse (BNS), à la suite de révélations de la Weltwoche concernant un achat de devises controversé quelques semaines avant l'arrimage du franc suisse à l'euro. L'opération, demandée par sa femme à leur conseiller de la banque Sarasin, avait permis au couple de réaliser une plus-value substantielle.
Un informaticien de la banque Sarasin avait remis les documents de l'opération à Hermann Lei, un avocat thurgovien et député cantonal UDC. Celui-ci a fait le lien avec la Weltwoche et Christoph Blocher.