L'initiative exige que l'approvisionnement en aliments suisses soit prépondérant et veut interdire définitivement les OGM.
Il s'agit à la fois de mettre fin au gaspillage de l'alimentation saine et au mépris de la paysannerie, a expliqué l'ancien conseiller d'Etat et conseiller national écologiste Fernand Cuche. Selon lui, les citoyens expriment des inquiétudes légitimes, il faut comme pour l'énergie, engager une transition de la politique agricole et la qualité de l'alimentation.
Protectionnisme
Pour les initiants, la préservation de l'agriculture paysanne permettrait de surmonter toutes les crises. Elle devrait être soutenue par la Confédération.
Parmi les autres revendications d'Uniterre figurent une harmonisation fédérale des conditions de travail des salariés agricoles, des barrières douanières pour les produits étrangers, voire une interdiction de l'importation de ceux non conformes aux normes suisses. Les subventions à l’exportation seraient supprimées.
ats/kkub
Vers un troisième vote sur l'alimentation
Les Suisses pourraient ainsi devoir se prononcer trois fois sur le contenu de leur assiette.
L'Union suisse des paysans (USP) a déjà déposé son initiative "pour la sécurité alimentaire". Elle appelle Berne à renforcer l'approvisionnement de la population avec des denrées alimentaires issues d'une production suisse durable et diversifiée, ainsi qu'à maintenir une charge administrative basse pour l'agriculture.
Les Verts ont aussi déposé leur texte "pour des denrées alimentaires saines et produites dans des conditions équitables et écologiques". Cette initiative demande à la Confédération de renforcer l'offre de denrées alimentaires sûres, de bonne qualité et produites dans le respect de l'environnement, des ressources et des animaux. Elle réclame aussi des conditions de travail équitables et pose des exigences sur les produits agricoles importés.