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La justice fédérale veut enquêter après une plainte contre Serge Gaillard

Le directeur de l'Administration fédérale des finances Serge Gaillard. [Keystone - Marcel Bieri]
Le haut fonctionnaire Serge Gaillard dans le viseur de la justice / Le 12h30 / 1 min. / le 1 avril 2016
Le directeur de l'Administration fédérale des finances est dans le viseur de la justice, indique vendredi le Tages-Anzeiger. Il est accusé de dénonciation calomnieuse, de calomnie, d'abus d'autorité et de tentative de contrainte.

Le directeur de l'Administration fédérale des finances Serge Gaillard fait l'objet d'une plainte lancée par un ancien employé de la Centrale de compensation, située à Genève. Pour aller de l'avant, le Ministère public de la Confédération attend toutefois l'aval du Département fédéral de justice et police, nécessaire lorsqu'un fonctionnaire de la Confédération est visé.

Il s'agit du dernier épisode d'une affaire assez complexe. Tout commence en 2014 avec des fuites dans la presse qui font état d'irrégularités au sein de l'institution gérant les milliards de l'AVS. Début 2015, Serge Gaillard dépose plainte contre X pour violation du secret de fonction, une procédure qui a été classée début février.

Une affaire pas anodine

Le deuxième volet de l'affaire tient son origine dans la formulation de la plainte déposée par le haut fonctionnaire. En effet, la procédure, bien que dirigée contre inconnu, évoque des soupçons qui visent l'employé genevois. Se sentant floué, celui-ci décide de riposter en portant plainte à son tour contre Serge Gaillard.

Cette version est celle que nous avons obtenu auprès de l'entourage du chef de l'Administration fédérale des Finances, accusé de dénonciation calomnieuse, de calomnie, d'abus d'autorité et de tentative de contrainte, des délits passibles d'une peine jusqu'à trois ans de prison, selon le Tages-Anzeiger. L'avocat de l'employé n'était pas joignable ce matin.

Cette affaire, qui ressemble à un conflit de personnes en milieu professionnel, n'est donc pas tout à fait anodine. On rappellera toutefois que la présomption d'innocence prévaut.

Pietro Bugnon/dk

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