"C'est assez, nous ne sommes pas les vaches à lait de l'Europe", a réagi le conseiller national dans Le Matin Dimanche. "Qu'il y ait des prix un peu plus élevés en Suisse en raison des conditions salariales et des loyers des kiosques, on peut le comprendre. Mais là, ça dépasse toutes les bornes", a-t-il ajouté.
Selon les organisations de consommateurs, des différences de prix 70% en moyenne sont constatées pour les revues allemandes et françaises et de plus de 130% pour les italiennes.
C'est assez, nous ne sommes pas les vaches à lait de l'Europe!
Appui de Monsieur Prix
La proposition de Dominique de Buman doit permettre à la Commission de la concurrence d'interdire le prix imposé par les éditeurs étrangers en cas d'abus. L'avis de Monsieur Prix déterminerait si les prix pratiqués sont abusifs ou non.
"Je reçois une doléance par semaine en moyenne concernant le prix d'une revue étrangère", a confirmé à l'hebdomadaire Stefan Meierhans, qui soutient la démarche de l'élu fribourgeois. Il avait lui-même tenté d'adapter la loi sur les cartels, sans succès.
jvia
Le boycott par Coop a porté ses fruits
En mars 2015, après l'abandon du taux plancher, Coop avait lancé un boycott de plusieurs revues étrangères afin de pousser les éditeurs à revoir leurs tarifs.
"Nous avons pu baisser le prix de vente de 300 magazines allemands et italiens (...) mais nous ne sommes pas parvenus à un accord définitif avec les maisons d'édition française", a indiqué un porte-parole. Les réductions que le groupe a pu négocier sont de l'ordre de 5 à 15%.