Parmi les plus de 500 banques qui ont enregistré près de 15'600 sociétés-écrans avec Mossack Fonseca figurent des établissements bancaires suisses, selon l'enquête du consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ).
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Dans le "top 10" des établissements ayant participé à la création de plus de sociétés offshore apparaissent la succursale de Credit Suisse sur l'île anglo-normande de Guernesey, la filiale suisse de HSBC, déjà touchée par les fuites des Swissleaks, et UBS - plus spécifiquement sa succursale genevoise de la rue du Rhône.
Nombreux intermédiaires suisses
La Suisse fait également partie des pays aux intermédiaires - avocats, fiduciaires - les plus actifs. Selon les "Panama Papers", ceux-ci ont contribué à la création de quelque 34'300 entités offshore, soit 16% de la totalité de ces sociétés.
Le rôle des intermédiaires suisses apparaît ainsi dans l'enquête sur les fonds des proches de Vladimir Poutine, où des avocats zurichois ont assuré un lien avec Mossack & Fonseca. Plus de 1800 documents mentionnent le cabinet Dietrich, Baumgartner & Partner.
Le trio de tête de ce classement - Hong Kong, Suisse et Grande-Bretagne - représente à lui seul 104'658 de ces sociétés, soit presque la moitié des 214'000 répertoriées par l'ICIJ.
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mre avec ats
Zone grise en Suisse
Comme le souligne Le Matin Dimanche, participant à l'enquête, "techniquement, un avocat suisse est uniquement soumis à la loi sur le blanchiment s’il a accès aux flux d’argent."
Le journal souligne que les avocats zurichois "ont vu passer de nombreuses transactions et les montants des fortunes en jeu, mais n’avaient probablement pas l’obligation légale de contrôler que l’argent ne provenait pas de sources illégales".