Sur la base de ces dix ans d'observation, l'OFS informe dans un communiqué que le taux d'aide sociale était en 2014 au même niveau qu'il y a dix ans, à 3,2%.
Le nombre de bénéficiaires, lui, a augmenté de 10% depuis 2005. Mais l'OFS relativise aujourd'hui le sentiment que l'aide sociale explose. "Compte tenu de l'augmentation démographique, en proportion, on peut parler d'une vraie stabilité", confirme Marc Dubach, responsable de la section aide sociale à l'OFS.
Mêmes groupes à risques
Les groupes à risque restent aussi les mêmes, à savoir les enfants, les personnes de nationalité étrangère, les personnes divorcées et celles qui n'ont pas de formation post-obligatoire, ce qui inquiète particulièrement les cantons. "C'est la mauvaise nouvelle: on n'avance pas", déplore Gaby Szöllösy, secrétaire générale de la Conférence des directeurs cantonaux des affaires sociales.
Pour les directeurs cantonaux des affaires sociales, il est donc essentiel de poursuivre le travail d'intégration sur le marché du travail, en particulier pour les femmes, les personnes peu formées, les migrants et les requérants d'asile.
Alexandra Richard/kkub
Davantage d'aide sociale en région urbaine
La répartition géographique du taux d’aide sociale en 2014 montre que ce taux est plus élevé dans les régions urbaines.
Cela tient, d’une part, aux disparités cantonales concernant les prestations d’aide sociale en amont de l’aide sociale économique. D’autre part, la structure de la population et le tissu économique de la région ont une influence sur l’ampleur de l’aide sociale.
Par rapport à l’année 2005, le taux d’aide sociale a cependant diminué dans les grandes villes d’au moins 100'000 habitants: de 6,3% en 2005, il est passé à 5,9% en 2014.