Une majorité des élus de la commission de politique extérieure du Conseil national, 17 voix contre 7, a accepté de traiter les Croates comme les ressortissants des 27 autres pays membres de l'Union européenne. La commission a également indiqué quelles voies explorer concernant l'application concrète du texte. La piste la plus sérieuse se tourne vers la préférence nationale, ou indigène, appliquée par branche et par région.
L'idée, portée notamment par le président du PLR, Philipp Müller, et l'ancien haut diplomate, Michaël Ambühl, mandaté par le Tessin et désormais par les cantons, séduit de plus en plus de parlementaires.
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La commission de politique extérieure a enjoint son homologue des institutions politiques à explorer cette voie, ainsi que celle des résultats des négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni.
Limitation qualitative, plutôt que quantitative
Si les détails de cette préférence indigène sont encore à discuter, le principe est clair: la limitation de l'immigration que le Parlement imagine ne sera pas quantitative - pas de quotas ou de contingents - mais qualitative.
Les branches qui dépassent un certain taux de chômage dans une région donnée devront chercher à engager en priorité des Suisses. Le Parlement ne fait que commencer ses travaux et il faudra encore que cette solution trouve un écho favorable à Bruxelles, mais les premiers signaux sont au vert.
Oppositions au sein de l'UDC
Une minorité UDC s'est opposée à toute ratification de l'accord, jugeant qu'il va à l'encontre de la mise en oeuvre de son initiative sur l'immigration de masse. C'est l'avis du conseiller national genevois Yves Nidegger.
Thibaut Schaller/lgr