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Les opposants à l'initiative "vache à lait" lancent leur campagne

Les opposants craignent que l'initiative mette en péril les caisses fédérales. [Keystone - Peter Schneider]
Les opposants à l'initiative "vache à lait" lancent leur campagne / Le 12h30 / 2 min. / le 7 avril 2016
Le comité opposé à l'initiative "vache à lait" pour le financement de la route, soumise à votation le 5 juin, a lancé sa campagne jeudi. Son slogan est financier: "Non au pillage des caisses de la Confédération".

Pour ces représentants de tous les partis présents aux Chambres fédérales à l'exception de l'UDC, le texte du lobby pro-routes rate complètement sa cible. Ils estiment que le versement intégral de l'impôt sur les huiles minérales à la route aurait de graves conséquences - en premier lieu pour les finances de la Confédération, déjà sous forte pression.

Nécessaires programmes d'économies

Il y aurait chaque année un trou d'un milliard et demi qu'il faudrait compenser par des programmes d'économies devant être lancés cette année déjà - l'initiative entrant en vigueur dès le 5 juin si elle est acceptée.

Et pour le conseiller national écologiste Daniel Brélaz, ce sont les dépenses non-liées qui seraient touchées en priorité - en l'occurrence le militaire, qui risquerait de perdre 250 millions de francs, et l'agriculture, qui perdrait 200 millions. "Ce qui me fait dire que les seules vaches à lait qui sont en jeu dans cette affaire, c'est les troupeaux entiers de vaches qu'il faudra abattre parce qu'il y aurait 200 millions de subventions agricoles en moins à la Confédération", remarque le Vaudois.

La formation risque également de perdre quelque 400 millions de francs par année.

Les projets d'agglomération en danger

Les opposants craignent aussi que cette redistribution de l'impôt sur les huiles minérales ne remette en cause tout le travail fait ces dernières années pour assurer un financement durable des infrastructures, que ce soit pour la route ou le rail.

Pour le conseiller aux Etats PLR vaudois Olivier Français, c'est l'arrêt de tout subventionnement entre autres dans les agglomérations. "Cela met en cause mon projet du M3 et ça remet en cause par exemple les routes de contournement de Lausanne-Morges, la route de contournement du Locle et de La Chaux-de-Fonds, de Näfels... Et c'est un stop aux investissements, aux infrastructures, à l'amélioration de notre réseau. Et ça c'est inacceptable", estime-t-il.

Pour les opposants à l'initiative du lobby pro-route, le meilleur moyen de garantir le financement des projets routiers est le fond routier FORTA, actuellement discuté au Parlement. Ils estiment que ce compromis permet de réaliser tous les projets suffisamment mûrs pour être concrétisés.

>> Lire : Le lobby routier en campagne pour un financement équitable des transports

Chrystel Domenjoz/oang

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