La nouvelle version de la loi sur la procréation médicalement assistée est "une liberté nouvelle pour les couples, mais encadrée et limitée", a affirmé Alain Berset lundi à Berne.
L'analyse génétique d'embryons conçus artificiellement ne sera autorisée que pour les couples stériles ou porteurs d'une maladie génétique grave, a affirmé le conseiller fédéral. Toute autre application restera interdite.
Pas de "bébés médicaments"
Pas question ainsi de recourir au diagnostic préimplantatoire pour sélectionner des embryons sur la base de leur sexe ou de la couleur des yeux, a rappelé le ministre de la Santé.
Les "bébés médicaments", qui pourraient faire don de cellules-souches pour un frère ou une soeur gravement malades, resteront aussi interdits, selon Alain Berset. Les coûts seront à la charge du couple. Ils ne sont pas remboursés par l'assurance obligatoire des soins.
Oui de principe du peuple en juin 2015
La nouvelle loi sur la procréation assistée est l'une des réglementations les plus strictes d'Europe en la matière. Elle vise à appliquer la modification constitutionnelle adoptée en votation populaire par 61,9% des voix en juin dernier.
Elle est combattue par un référendum du Parti évangélique, des milieux chrétiens et des organisations de défense des handicapés.
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ats/dk
Le diagnostic préimplantatoire en bref
Le diagnostic préimplantatoire (DPI), même s'il ne concerne que quelques centaines de cas par année, soulève des émotions au-delà des frontières partisanes.
Cette technique, pratiquée depuis une vingtaine d'années à l'étranger, permet de différencier un embryon sain d'un autre atteint d'une anomalie avant son implantation dans l'utérus.