"Les Verts ont touché le fond en octobre", selon Adèle Thorens

"Ma fille ne m'a jamais connue autrement que comme mère surchargée et hyperactive (...) Les Verts s'engagent pour la qualité de vie et les activités familiales, et je me suis retrouvée parfois en contradiction ces dernières années", a dit Adèle Thorens vendredi dans le Journal du Matin de la RTS. Elle assure qu'elle avait déjà pris la décision de ne faire qu'un mandat de quatre ans à la tête du parti au moment de son élection.

Deux initiatives sur le feu

Adèle Thorens ajoute qu'elle aura "plus de temps pour ses dossiers" de Conseillère nationale active au sein de la commission de l'Environnement. Notamment pour l'initiative pour une économie verte, "née dans sa cuisine", qui sera soumise au peuple en septembre. "C'est mon dossier phare, pour lequel je suis engagée à 200%", souligne-t-elle. Elle sera également en première ligne pour la votation sur la sortie du nucléaire.

Les Verts s'engagent pour la qualité de vie et les activités familiales, et je me suis retrouvée parfois en contradiction ces dernières années

Progression dans les communes

L'élue reconnaît que lorsqu'elle a pris la co-présidence des Verts en 2011, le parti traversait une crise. "Il y a eu beaucoup de tensions après les mauvais résultats". Une débandade qui s'est poursuivie lors des élections fédérales de 2015. "On a touché le fond en octobre. Mais les élections cantonales et communales ont vu soit une stabilité ou une progression des Verts", souligne-t-elle, évoquant notamment les 24% de sièges gagnés dans les communes vaudoises.

Pas de candidat

Reste que si Regula Rytz était ouverte à une nouvelle co-présidence, aucun candidat ne s'est présenté. Adèle Thorens refuse toutefois de parler d'un manque de relève. "Le groupe est plus restreint que lors de l'ancienne législature, mais il y a une forte relève (...) deux Romands, Lisa Mazzone (GE) et Gherard André (FR), vont notamment prendre la vice-présidence", indique-t-elle.

Le cliché du Vert donneur de leçon, punitif, est surtout colporté par nos adversaires.

Les Verts auraient-ils plutôt besoin d'une refonte d'image? "Non, le cliché du Vert donneur de leçon, punitif, est surtout colporté par nos adversaires. Aujourd'hui, le mode de vie écologique est trendy, agréable, on se bat pour la qualité de vie! Je ne crois pas qu'il soit agréable de manger des pesticides ou de se retrouver bloqué dans des embouteillages", se défend-t-elle.

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Keystone - Martial Trezzini

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jvia