L'Arabie saoudite recevra des pièces de rechange pour des systèmes de défense anti-aérien ainsi que les munitions nécessaires pour 106 millions.
En 2015, des biens militaires pour 550 millions de francs avaient déjà été exportés vers Ryad, alors que les exportations sont interrompues.
>> Lire :
Dans un communiqué, le Conseil fédéral précise qu'il a rejeté les demandes d'exportation de matériel de guerre présentant des risques d'être utilisé dans le conflit au Yémen, comme des grenades à main, mais qu'il autorise l'exportation de matériel servant à la défense antiaérienne.
Chars M109
La Suisse exportera aussi au Bahreïn des pièces de rechange pour les avions de combat F-5, des pièces de rechange pour des obusiers blindés M109 aux Emirats arabes unis. Ces chars sont régulièrement vus sur des images du conflit au Yémen, selon les rapports de plusieurs ONG.
L'Egypte, les Emirats arabes unis, la Jordanie, le Koweït et le Qatar recevront des armes de petit calibre, accessoires et munitions, destinés aux particuliers.
sbad avec ats
La Suisse tente de réduire son stock de chars
La Suisse a possédé jusqu'à 581 chars M109 mais elle tente aujourd'hui de réduire son stock. Elle vise à n’en conserver plus qu’une centaine en version modernisée. Le reste sera vendu, en partie en pièces détachées. Des pièces qui potentiellement se retrouveraient sur des zones de conflit.
Des sites militaires spécialisés et des ONG indiquent la présence de M109 au Yémen.
Contacté, le SECO répond que selon leur analyse, ces chars ne sont pas utilisés actuellement au Yémen. Il précise que ce ne sont que des pièces détachées qui sont livrées et aucune munition.
Armes et munitions refusées
Les demandes rejetées concernent des armes de petit calibre, leurs munitions, leurs pièces de rechange et leurs accessoires ainsi que des grenades à main d’une valeur totale de quelque 3 millions de francs. Certaines d’entre elles portent sur un grand nombre de pièces, par exemple plus de 8000 grenades et 25 000 grenades à main.
Le Conseil fédéral a par ailleurs rejeté des demandes d’une valeur totale de quelque 16 millions de francs portant sur l’exportation temporaire d’un véhicule de transport de troupes, blindé et non armé, vers le Qatar à des fins de test, sur l’exportation d’une assez grande quantité de poudre propulsive destinée à être transformée par une entreprise des Emirats arabes unis, et sur l’exportation d’une assez grande quantité de munitions de petit calibre également destinées aux Emirats arabes unis.