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Sepp Blatter a été chargé d'une mission secrète par la Confédération

"Un côté passion, un côté mission"
"Un côté passion, un côté mission" / L'actu en vidéo / 1 min. / le 21 avril 2016
L'ex-patron de la FIFA Sepp Blatter a tenté d'écarter le président du Burundi du pouvoir sur demande du Département des affaires étrangères, révèle un livre qui paraît jeudi et dont le Blick publie les bonnes feuilles.

Le livre "Sepp Blatter - Mission & Passion Football", dont le Blick publie des extraits jeudi, raconte comment Sepp Blatter a été mandaté en 2015 par le DFAE pour écarter du pouvoir Pierre Nkurunziza, le président du Burundi mordu de football.

Pour aider le DFAE à piéger le despote, l'ancien patron de la FIFA explique dans le livre qu'il a été chargé d'offrir à Pierre Nkurunziza un emploi d'"ambassadeur du football", des propos confirmés par le Département fédéral des affaires étrangères à Berne. La mission n'a finalement pas été menée jusqu'à son terme.

Une pratique courante

Membre de la commission de l'ONU sur le Burundi, la Suisse est intervenue dans les affaires du pays pour éviter que Pierre Nkurunziza brigue un troisième mandat, ce que la Constitution burundaise interdit, a expliqué au Blick le secrétaire d'Etat Yves Rossier.

La porte-parole du DFAE a confirmé qu'"il n'est pas rare de consulter des non-diplomates, si leur expérience et leurs relations peuvent contribuer à résoudre un problème".

>> Acceptable ou non? Le débat dans Forum:

Ce n'est pas de la diplomatie, c'est juste un gigantesque foutage de gueule (...) L'image que ça donne du pays est catastrophique, quand vous avez quelqu'un sur la sellette.

Samuel Bendahan

La Suisse a fait une tentative assez originale qui aurait dû rester secrète (...) Cela ne me choque pas autrement.

Yves Nidegger

ptur

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D'autres demandes que le DFAE

En 1999, Sion avait demandé à Sepp Blatter de faire du lobbying en faveur de sa candidature pour les Jeux olympiques 2006 auprès des membres africains du CIO, indique jeudi l'émission Forum.

Le Valaisan, lui-même membre du CIO en tant que président de la FIFA, n'aurait toutefois pas vraiment mené à bien cette mission. Cette année-là, les jeux avaient finalement été attribués à Turin.