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Les tandems linguistiques attirent toujours plus de monde

Virginie Borel. [RTS - Alain Arnaud]
Le Forum du bilinguisme lance une plateforme électronique nationale / Le 12h30 / 4 min. / le 21 avril 2016
Introduite il y a une quinzaine d’années par le Forum du bilinguisme de Bienne, la méthode des tandems linguistiques attitre toujours plus. 300 à 400 personnes y participent chaque année.

Complémentaire aux traditionnels cours de langue, cette méthode mise sur l’échange et l’apprentissage de la langue et de la culture de l’autre. Et la demande ne cesse d’augmenter, à Bienne mais pas seulement.

Une plateforme nationale lancée

C'est pour y faire face que le Forum du bilinguisme lance jeudi une plateforme électronique nationale qui doit permettre de trouver une ou un partenaire de tandem linguistique.

Sa directrice Virginie Borel rappelle que - contrairement aux idées reçues - l'allemand ou le français sont la première langue étrangère utilisée économiquement. "La Suisse est un terrain de PME, on utilise en priorité les langues nationales avant l'anglais", souligne-t-elle. "Donc on a besoin (…) d'avoir une communication grâce aux langues qui puisse être directement utile dans son quotidien professionnel."

Les rencontres en tandem et la nouvelle plateforme s’adressent à des adultes, avant tout pour des questions de motivation. "Quand ce sont des adultes qui font une démarche volontaire dans le cadre de nos tandems vivants, ça fonctionne très, très bien", constate Virginie Borel.

Donner du sens à l'apprentissage des langues

Mais "on va faire un saut dans l'inconnu avec notre plateforme électronique", note la directrice du forum. "On a reçu énormément de demandes qui sont plus éloignées de la frontière linguistique (…), donc on espère que ce moyen-là, même virtuel, aura le même succès que la vraie rencontre, celle qui donne du sens à l'apprentissage - ce qui manque cruellement dans l'apprentissage des langues comme on le vit aujourd'hui."

Le Forum du bilinguisme tente également de premières expériences avec les écoles, "mais on le fait avec respect parce qu'il faudrait que ce soit complémentaire avec les méthodes pédagogiques", précise Virginie Borel.

oang

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