Le texte de l'initiative RASA vise à biffer de la constitution le rétablissement de contingents d'immigration. Selon les initiants, le "oui" de justesse le 9 février à l'initiative de l'UDC et sa mise en oeuvre menacent le maintien des accords bilatéraux. Le but est donc d’abroger les articles constitutionnels introduits le 9 février 2014.
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Pour Foraus, le texte va trop loin. L'organisation propose un contre-projet direct qui serait une voie médiane et permettrait à la Suisse de gérer de manière autonome l'immigration à travers des accords de libre circulation, plutôt que par des contingents, des quotas et la préférence nationale.
Concordance
Les personnes voulant venir en Suisse devraient remplir des conditions, comme par exemple posséder un permis de travail. Des mesures d'accompagnement sont également prévues.
Il s'agit également de rétablir une sécurité juridique nécessaire à l'économie et à la recherche, selon les auteurs de cet "article de concordance".
ats/sbad
Partis en attente d'un éventuel Brexit pour se prononcer
Les trois auteurs de l'article ont invité des représentants du PS, des Verts, du PBD, du PDC et des Vert'libéraux à donner leur avis sur cette proposition. Le PLR, annoncé, a finalement décliné l'invitation.
Les partis présents ont salué l'initiative, mais préfèrent attendre la votation sur une éventuelle sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne (UE) le 23 juin.
"Peu importe le résultat de ce vote: il va lancer une nouvelle dynamique au sein de l'UE", a analysé le conseiller national Beat Flach (PVL/AG).
En cas de blocage prolongé après cette date, ils se sont dits intéressés à examiner de plus près le contre-projet de Foraus. "Ce texte est une bonne base de réflexion", a ajouté le conseiller aux Etats Daniel Jositsch (PS/ZH).