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"Les défis se multiplient pour la recherche et l'innovation suisse"

Le rapport, rédigé sous la responsabilité du Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation, sera réactualisé tous les quatre ans. [Lukas Lehmann]
Le rapport, rédigé sous la responsabilité du Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation, sera réactualisé tous les quatre ans. - [Lukas Lehmann]
La Suisse figure en tête de bon nombre de classements en matière de recherche et d'innovation. Mais les défis se multiplient pour rester au sommet, selon un rapport présenté mercredi par Johann Schneider-Ammann.

Intitulé "Recherche et innovation 2016", ce rapport de 236 pages aborde les différentes facettes de la capacité d'innovation de la Suisse. Il donne pour la première fois une vue d'ensemble, passant en revue les acteurs, le financement, le positionnement international et les problèmes qui freinent la recherche.

"En Suisse, l'innovation est incontournable", a relevé le chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR).

Suites du 9 février toujours en question

Si la Suisse est souvent enviée - elle fait partie des pays qui investissent le plus dans la recherche et le développement par rapport à son produit intérieur brut (PIB) - elle n'est pas à l'abri, selon le rapport. Et de citer notamment la collaboration de la Confédération aux programmes européens Horizon 2020 ou Erasmus+ dont la poursuite n'est pas encore garantie.

Elle dépendra de la solution trouvée à l'initiative sur l'immigration de masse acceptée le 9 février 2014.

ats/sbad

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"Sans argent, l'innovation ne reste qu'une bonne idée"

Quant aux PME innovantes, le rapport constate que malgré leurs performances en comparaison internationale, leur part a diminué ces dernières années. Pour les auteurs, il y a plusieurs raisons à cela: coûts élevés de production, longs délais d'amortissement et manque de fonds propres.

Johann Schneider-Ammann, s'inspirant de son expérience de chef d'entreprise, a indiqué qu'une véritable innovation n'existe que s'il y a un bailleur. Sans l'argent, l'innovation ne reste qu'une bonne idée", a-t-il dit.

Le rapport relève également que la combinaison PME, grandes entreprises et hautes écoles tend à être remplacée par un nouveau triangle reliant les hautes écoles, les start-up et le capital-risque. "On peut s'interroger sur les résultats à attendre de ce nouveau modèle", écrivent les experts.

Sur ce point le Bernois a plaidé pour davantage de culture du risque. Les caisses de pensions ont la possibilité d'investir une petite partie de leur capital dans des start-up, mais il leur manque le soutien moral, a-t-il regretté.