En rythme annuel, en revanche, le chômage a augmenté de 6% ou 8409 personnes, a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). L’ensemble des demandeurs d’emploi inscrits atteint 210’926 personnes. C'est 7261 de moins que le mois précédent et 11'580 (+5,8%) de plus sur un an.
Pour l'année en cours, le SECO s'attend à un taux de 3,6% contre 3,3% en 2015. En janvier, le taux a atteint sa valeur la plus élevée depuis mars 2010, à 3,8%.
Effet saisonnier
L'évolution du taux de chômage entre mars et avril s'explique par des effets saisonniers, a expliqué Boris Zürcher, chef de la Direction du travail du SECO, lors d'une conférence téléphonique. Corrigé de ces effets, le nombre de chômeurs a toutefois augmenté de 200 à 300 personnes, mais c'est moins qu'attendu, a-t-il précisé.
En mars déjà, le chômage avait reculé marqué par des effets saisonniers. La tendance devrait cependant s'inverser et une hausse est à escompter cet été déjà, selon Boris Zürcher.
ats/ebz
La Suisse romande toujours en tête
La Suisse romande et le Tessin restent les régions les plus touchées par le chômage, avec une valeur nettement supérieure à la moyenne nationale. Le taux a baissé de 0,2 point en avril dans ces deux zones pour s'inscrire à 4,6%. Avec 5,8%, Neuchâtel demeure le canton le plus impacté de Suisse.
Le taux de chômage y recule néanmoins de 0,2 point comparé au mois de mars. Genève fait un peu mieux, avec 5,5%, là aussi en diminution de 0,2 point. Le canton de Vaud suit avec 5% (-0,2 point). Puis viennent le Jura avec 4,6% (-0,2 point) et Valais avec 4,3% (-0,4 point).
Fribourg est comme à son habitude le seul canton romand en dessous de la moyenne nationale, avec un taux de chômage de 3%, en recul de 0,3 point comparé à mars. Berne est à 2,8% (-0,1 point).
Chômage partiel en hausse
Le recours au chômage partiel a augmenté en février, selon le dernier décompte effectué par le SECO. Les réductions de l'horaire de travail ont touché 6026 personnes, soit 6,2% de plus que le mois précédent. Le nombre d’entreprises ayant eu recours à de telles mesures a augmenté de 12,1%, passant à 660 et celui des heures de travail perdues de 2,7%, à 351’674 heures.
A titre de comparaison, en février 2015, le chômage partiel touchait 400 entreprises. Il concernait 3593 personnes et entraînait la perte de 223’278 heures de travail.