Jouant sur l'émotion et ne faisant pas la part des choses, la campagne de Pro Natura dépeint les agriculteurs suisses "comme les véritables pollueurs des eaux" du pays, dénonce mercredi l'Union suisse des paysans (USP).
Selon elle, la branche agricole met tout en oeuvre pour utiliser le strict minimum de pesticides. L'agriculture suisse soutient par exemple le plan d'action de la Confédération en matière de protection phytosanitaire ainsi que le postulat de la Commission de la science, de l'éducation et de la culture du Conseil national relatif à la surveillance du glyphosate, rappelle l'USP.
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Pas pire qu'à l'étranger
Les premières analyses de résidus sur les céréales et les oléagineux suisses se veulent rassurantes. Dans son rapport sur les indicateurs agro‐environnementaux pour les produits phytosanitaires publié en 2013, la Station fédérale de recherche Agroscope constate que les agriculteurs suisses n'utilisent pas plus de substances chimiques que leurs collègues à l'étranger.
ats/ebz
2000 tonnes de pesticides, selon Pro Natura
Dans sa campagne, Pro Natura affirme que près de 2000 tonnes d'herbicides, fongicides ou insecticides sont vendues chaque année en Suisse, dont 80 à 90% sont utilisées par l'agriculture.
Répandues sur les champs et les cultures, ces substances chimiques s'infiltrent dans les sols et plans d'eau, d'après l'organisation de défense de la nature. Pro Natura réclame ainsi l'interdiction des pesticides les plus toxiques et une forte réduction de ces substances dans l'agriculture.