Selon la thèse développée par un journaliste de la NZZ, le ministre socialiste des Affaires étrangères Pierre Graber aurait passé un accord avec l'OLP, sans en informer ses collègues, pour mettre fin à une série d'attaques ayant visé la Suisse en 1969 et 1970.
Groupe dédié
L'accord secret aurait eu des répercussions sur l'enquête sur le crash d'un avion à Würenlingen (AG) en février 1970. Une bombe avait explosé peu après le décollage, tuant 47 personnes. Les auteurs de l'attaque n'ont jamais été poursuivis en justice.
Le groupe interdépartemental "1970" était formé de représentants des Départements des affaires étrangères, de justice et police, de la défense, du Ministère public de la Confédération et des Archives fédérales.
Il n'a trouvé aucune source qui atteste ou même rende vraisemblable une rencontre à Genève en septembre 1970 entre Farouk Kaddoumi de l'OLP et Pierre Graber ou de hauts fonctionnaires suisses.
ats/ebz
Près de 400 dossiers examinés
Le groupe a examiné près de 400 dossiers provenant de six départements fédéraux, de la Chancellerie fédérale et des "fiches" de la Police fédérale. Il a étendu ses recherches au fonds privé de l'ancien conseiller fédéral et aux archives du Comité international de la Croix-Rouge.
Il a également obtenu des réponses écrites de Farouk Kaddoumi, Walter Buser - seul participant encore en vie des réunions du Conseil fédéral en 1970 - et de Pierre-Yves Simonin, conseiller personnel de Pierre Graber en 1970, qui ne s'était pas exprimé publiquement jusqu'ici.