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Lobbyisme politique pour un deuxième tube au Lötschberg

Le lobby du Lötschberg veut percer entièrement la deuxième galerie d'ici 2030. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Lobbyisme politique pour un deuxième tube au Lötschberg / Le Journal du matin / 1 min. / le 13 mai 2016
A l'heure d'inaugurer le tunnel de base du Gothard, les cantons de Suisse occidentale veulent aussi leur part du transit à travers les Alpes. Le lobbyisme pour un 2e tube ferroviaire au Lötschberg a déjà débuté.

Mis en service il y a neuf ans, le tunnel de base du Lötschberg, qui relie les cantons de Berne et du Valais, est déjà saturé. Maintenant que le tunnel ferroviaire de base du Gothard est opérationnel, il faut donc terminer celui qu'on appelle parfois aussi le "tunnel des Romands" avec la construction d'une deuxième voie, estiment les cantons de Suisse occidentale.

Le lobby du Lötschberg en est convaincu: il faut finir la deuxième galerie - déjà percée aux deux tiers et équipée sur un tiers de sa longueur - d'ici 2030, car la demande est là: 90 trains traversent quotidiennement ses 34,6 kilomètres et le trafic voyageur a déjà augmenté de 70% depuis son inauguration en 2007. Le trafic de fret à travers les Alpes a également toujours plus de succès et le tunnel flambant neuf du Gothard sera saturé assez rapidement.

"Si on veut pouvoir développer le trafic voyageurs, il faudra pouvoir passer à la cadence de la demi-heure et à ce moment-là on aura besoin du deuxième tunnel de base", explique Bernard Guillelmon, CEO de la compagnie BLS.

Convaincre à Berne

Le Comité Lötschberg, qui regroupe des représentants des cantons du Valais, de Berne, Neuchâtel, Fribourg, Soleure, Argovie et des deux Bâles, a peaufiné ses arguments pour convaincre le Conseil fédéral et le Parlement de financer ce projet.

Finir de percer la deuxième galerie puis l'équiper complètement coûterait 1,3 milliard de francs. Il va donc falloir batailler ferme pour que cet ouvrage figure dans le paquet 2030 des projets ferroviaires, où la concurrence est rude.

Le premier défi sera de faire parler la Suisse romande d'une seule voix en liant le développement de l'Arc lémanique, la liaison Haut-Bas du canton de Neuchâtel et le tunnel de base du Lötschberg. Les premières décisions politiques sont attendues fin 2018.

Stéphane Deleury/oang

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