Actuellement, les enquêteurs ne sont pas autorisés à utiliser l'ensemble des informations livrées par les tests génétiques.
La loi sur les profils d'ADN interdit en effet l'exploitation des séquences codantes. Celles-ci donneraient des informations comme la couleur de la peau, des yeux et des cheveux, ou encore l'âge et le sexe de l'auteur d'un crime, ce qui permettrait de dresser le portrait robot d'un meurtrier.
Motion acceptée
La police travaille avec des méthodes du siècle dernier, selon le conseiller national PLR Albert Vitali (PLR). Sa motion acceptée sans discussion par la Chambre du peuple en mars dernier demande qu’on autorise dans certains cas des analyses ADN plus détaillées tout en veillant à ne pas égratigner le principe de protection des données.
Les techniques de profilage ont beaucoup évolué ces 15 dernières années. En 2003, le Parlement refusait de les inclure dans la loi sur les profils d’ADN. Aujourd’hui, il les accepte sans même débattre. Le Conseil des Etats qui doit se prononcer en septembre devrait suivre l’avis du National.
Alain Arnaud/lan