D'après une enquête de la télévision alémanique, près de 27'000 personnes résidant à l'étranger et qui ont travaillé en Suisse, en premier lieu des frontaliers, ont bénéficié de cette possibilité en place depuis quatre ans, dont 1700 Portugais.
Ces derniers ont touché environ 2500 francs de la part de la Suisse pour leur hiver chômé au pays. "Pour moi cette situation est parfaite; je peux passer l'hiver dans ma famille avant de revenir en Suisse au printemps", témoigne Adelino Freitas Sampaio, travailleur agricole neuf mois par année dans le canton de Fribourg.
L'UDC mécontente
La situation ne plaît guère à l'UDC, d'autant que la Confédération avait fortement sous-estimé ces coûts. "Il faudra qu'on m'explique en quoi on respecte l'égalité de traitement entre l'immense majorité des chômeurs de ce pays et cette espèce de petite caste de privilégiés qui nous coûtent la bagatelle de 200 millions alors qu'on cherche de l'argent dans nos budgets", a dénoncé au micro de la RTS le conseiller national Jean-Luc Addor (UDC/VS).
Pour la socialiste vaudoise Cesla Amarelle, le principe de ces allocations ne pose pas de problème, à condition que les bénéficiaires cherchent un emploi chez eux. "Il faudra, dans le cadre des mesures d'accompagnement, bien contrôler que cette 'clause d'exportation' soit correctement appliquée dans les pays européens comme l'Allemagne, la France, l'Italie ou le Portugal", a averti l'élue vaudoise, ajoutant qu'il faut "faire en sorte que les travailleurs en question cherchent bien du travail dans leur pays de résidence".
Linda Bourget/gchi