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La facture de l'accueil des réfugiés explose dans les cantons romands

Le coût de l'asile pèse toujours plus sur les finances cantonales
Le coût de l'asile pèse toujours plus sur les finances cantonales / 19h30 / 1 min. / le 28 mai 2016
Vaud s'attend à devoir payer 45 millions de francs supplémentaires cette année pour l'accueil des réfugiés, selon une estimation dont Le Temps a eu connaissance. Les cantons romands craignent l'explosion des coûts de l'asile.

Interrogé par Le Temps, le conseiller d'Etat vaudois Pascal Broulis ne confirme pas le montant avancé, mais reconnaît son inquiétude quant à l'évolution du coût de l'accueil des réfugiés.

Dans le Jura, une hausse des coûts de 25% - soit un million de francs - a été envisagée dans un premier temps, avant que Charles Juillard ne la revoit à la baisse. L'inquiétude est la plus forte dans les cantons latins, précise le ministre des Finances jurassien.

Davantage d'argent de la Confédération

Un groupe de travail a été constitué pour établir d'ici l'automne le montant de la facture liée à l'asile. Les cantons souhaitent éclaircir ce point afin de demander davantage d'argent à la Confédération pour la prise en charge des migrants.

Les cantons reçoivent 18'000 francs par personne et par an, ainsi qu'une contribution unique de 6000 francs pour l'intégration des réfugiés. Ce montant, censé couvrir 80% des coûts, ne représenterait plus que 65% des charges à Genève et sur Vaud, selon Le Temps.

dk

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Deux raisons qui expliquent l'explosion des coûts

La croissance des charges des cantons s'expliquent principalement par deux facteurs: l'augmentation du nombre de demandeurs d'asile et la hausse du taux d'acceptation des requêtes.

Ainsi, les budgets ont été préparés alors que la Suisse prévoyait de recevoir 25'000 demandeurs d'asile. Aujourd'hui, on en attend 40'000 sur l'année.

De plus, le taux d'acceptation des demandes d'asile dépasserait actuellement les 50%, en raison notamment de l'afflux de personnes venues de régions en guerre comme la Syrie, l'Afghanistan et l'Erythrée.

L'octroi de l'asile donne un droit de séjour durable en Suisse. Malheureusement, les réfugiés possèdent un taux d'emploi très bas (9% à Genève, 15% sur Vaud) et forment de ce fait une part croissante des bénéficiaires de l'aide sociale.