Pour résister à la majorité bourgeoise aux Chambres fédérales tout en gardant deux membres au Conseil fédéral, le PS veut lancer ces prochains mois plusieurs référendums - sur l'imposition des entreprises, sur les heures d'ouvertures des magasins et éventuellement sur la réforme des retraites.
Pour financer les deux premières récoltes de signatures, un crédit complémentaire de 70'000 francs sera demandé aux délégués en assemblée à Coire à la fin du mois.
Pas de campagne d'affichage massive
Le PS, qui n'a jamais roulé sur l'or, compte aussi sur ses partenaires (Verts et surtout syndicats et autres associations) pour financer les campagnes. Et malgré l'enjeu - gagner pour faire reculer la droite au Parlement et l'obliger à négocier - le parti socialiste devra faire sans campagne d'affichage massive et compte sur ses militants pour compenser.
La part que reversent les élus socialistes aux Chambres fédérales a également été augmentée depuis le début de l'année - d'un dixième environ, selon le président du groupe Roger Nordmann. Elle passe ainsi de 200'000 à 220'000 francs. Cet argent servira au fonctionnement du groupe parlementaire, mais permet de délester un peu le parti.
L'argent des entreprises convoité
Cette situation préfigure une discussion à venir sur l'argent des entreprises. Soutenu uniquement par ses membres et des personnes privées, le PS a jusqu’ici refusé l’argent de sociétés anonymes. Mais une consultation interne est en cours pour réfléchir au financement du parti dans le cadre du projet organisationnel Avenir PS. Et selon un document interne, le PSS espère récolter 200'000 francs de Credit Suisse, près de 40'000 francs d’AXA-Winterthur et 45'000 francs de Swiss.
Accepter cet argent devient désormais un peu plus nécessaire, mais le débat sera chaud. La décision est attendue lors du congrès du Parti socialiste suisse en décembre prochain.
Thibaut Schaller/oang