Le Gothard, un exploit mais aussi un lien avec l'Europe, pour la presse

Si le tunnel de base du Gothard est un symbole d'exploit technique et scientifique pour la Suisse, il est aussi celui de l'ouverture, écrivent La Liberté, L'Express, L'Impartial et Le Nouvelliste.

Il offre à l'Union européenne "un axe de transit efficace pour le trafic des marchandises entre Rotterdam et Gênes".

Il "devrait ainsi contribuer au comblement du fossé creusé par le vote du 9 février", quand les Suisses ont accepté l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse.

"Tunnel politico-diplomatique"

Pour le Quotidien Jurassien, la cérémonie à laquelle participaient les chefs d'Etat et de gouvernement allemand, français et italien a permis à la Suisse de resserrer des relations "restées bloquées dans une espèce de tunnel politico-diplomatique" depuis février 2014, estime le journal, qui voit dans le nouveau tube "un trait d'union entre la Suisse et l'Europe".

Pour Le Matin, le trait d'union du Gothard est d'abord entre le nord et le sud de l'Europe. Il permet à la Suisse de tenir "sa place au coeur du continent".

Si la Suisse est au coeur de l'Europe, "la géographie est un fait plus têtu que la politique", remarque 24 Heures. Il faut encore "que l'Europe affirme sa volonté de transférer un maximum de fret ailleurs que sur la route". Et là, "la Suisse devra compter sur l'Europe (...) pas le contraire".

Promesse des voisins

A l'instar du journal vaudois, Le Temps note que les raccordements ferroviaires ne sont pas prêts en Allemagne et en Italie et que le nouveau tunnel du Monte Ceneri est en cours de construction. Même si le tube du Gothard a été achevé avec un an d'avance, "il faut (donc) poursuivre le travail", martèle le quotidien.

Les promesses de Berlin et de Rome doivent maintenant devenir réalité. "La Suisse rappelle à ses voisins que, s'ils attendent d'elle qu'elle ne ferme pas ses frontières à leur main-d'oeuvre, elle attend, elle aussi, quelque chose d'eux", remarque encore Le Temps.

La Tribune de Genève appelle, quant à elle, la Confédération à investir dans "la matière grise". Le journal genevois relève en effet que les investissements en biens d'équipement tirent désormais en avant le produit intérieur brut (PIB). "Maintenant que les infrastructures sont bien servies, le pays a tout à gagner du lancement de programmes ambitieux dans les sciences de la vie", la recherche et le développement.

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ats/fb