Au nombre de 12'100, les jugements pénaux de mineurs étaient en baisse de 2% en 2015 par rapport à l'année précédente. Amorcée en 2011, la tendance descendante s'est donc poursuivie l'an dernier, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué.
Le recul général de 2% est exclusivement dû à la baisse des infractions au code pénal (-12%), dont font partie les infractions contre le patrimoine, telles que les dommages à la propriété, explique l'OFS.
Les drogues toujours "in"
Les infractions aux autres lois considérées dans la statistique ont, elles, augmenté. Il s'agit par exemple de la loi fédérale sur les étrangers (+39%) et de celle sur le trafic de stupéfiants (+15%).
Les substances psychotropes continuent d'avoir la cote auprès des moins de 18 ans. En effet, la majorité d'entre eux sont jugés pour avoir consommé des drogues (42%), en hausse de 4%. Suivent les infractions contre le patrimoine (31%).
ats/jgal
Moins de cas aboutissent à la prison ferme
Quant aux sanctions, les mineurs condamnés doivent exécuter des travaux, tels que nettoyage ou participation à des cours, dans près de la moitié des jugements (44%).
Dans un peu plus d'un quart des cas, les jeunes se voient recevoir une réprimande et dans un cinquième des cas une amende. La prison intervient dans 7% des jugements. L'OFS constate un recul de 17% des cas qui aboutissent à de la prison ferme.
Condamnations en baisse chez les adultes aussi
Du côté des adultes, l'OFS recensait, en 2015, 108'500 condamnations inscrites au casier judiciaire, soit 3% de moins qu'en 2014. Un peu plus de la moitié d'entre elles concernaient des infractions à la loi sur la circulation routière (délit ou crime).
Les violations graves des règles de la circulation, comme une vitesse trop élevée ou une conduite en état d'ébriété, ont diminué de 5%.
Près de 35'000 condamnations portaient sur une infraction au code pénal. Environ la moitié d'entre elles représentent des infractions contre le patrimoine, soit une baisse de 11%.
Les condamnations liées à des infractions de violence ont diminué de 9% et celles pour avoir enfreint l'intégrité sexuelle de 12%.