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Ulrich Gygi: "Difficile de faire marche arrière" sur le salaire des patrons

Ulrich Gygi: "Difficile de faire marche arrière" sur le salaire des patrons
Ulrich Gygi: "Difficile de faire marche arrière" sur le salaire des patrons / L'actu en vidéo / 3 min. / le 6 juin 2016
Au lendemain du vote sur le service public, le président du conseil d'administration des CFF Ulrich Gygi s'est réjoui de l'issue du scrutin, mais s'oppose à un plafonnement du salaire des patrons d'entreprises liées à la Confédération.

"Le vote témoigne d'une grande confiance dans le service public, et cela nous encourage encore à nous améliorer." Ulrich Gygi résume d'emblée lundi au 19h30 son sentiment concernant le vote de la veille sur l'initiative "en faveur du service public" (lire: L'initiative "en faveur du service public" balayée dans les urnes).

Si le texte proposait notamment de plafonner le salaire des dirigeants d'entreprises du service public, Ulrich Gygi s'oppose clairement à cette mesure. Il estime qu'il serait "difficile d'être concurrentiels sur le marché".

Le patron des CFF ou de La Poste davantage rémunéré qu'un conseiller fédéral? "Cela ne me gêne pas", déclare Ulrich Gygi.

Jusqu'à 1,8 million par an

Pour rappel, en 2015, le patron de Swisscom Urs Schaeppi a perçu plus de 1,8 million de francs par an; le patron des CFF Andreas Meyer plus d'un million et la patronne de La Poste Susanne Ruoff près d'un million également, alors que le salaire d'un conseiller fédéral est de 475'000 francs par an.

"La perspective est biaisée", estime Ulrich Gygi. "Ces entreprises sont difficiles à gérer et ces postes très exposés (...) D'autre part, dans nos entreprises, des postes se trouvent en concurrence avec des postes similaires de l'économie privée. Il faut avoir la possibilité de les repourvoir", précise-t-il. Et d'ajouter que "le salaire d'un conseiller fédéral équivaut pratiquement à un million si on prend en compte le fait qu'ils touchent des pensions de retraite sans avoir versé de contributions".

>> Lire aussi : "Partis et entreprises ont sous-estimé l'initiative sur le service public"

mo

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