La Chambre des cantons s'était déjà prononcée une première fois en septembre de justesse (19 voix contre 18) contre cette nouvelle loi. La voix prépondérante du président Claude Hêche (PS/JU) avait fait pencher la balance.
Le projet visait à concrétiser une motion du conseiller aux Etats Filippo Lombardi (PDC/TI). Les commerces de détail auraient pu ouvrir, dans tout le pays, au moins de 06h00 à 20h00 du lundi au vendredi et, le samedi, de 06h00 à 18h00. Mais les cantons auraient pu se montrer plus libéraux.
Le National avait dit "oui" par 122 voix contre 64.
Respect du fédéralisme
La gauche ainsi que plusieurs sénateurs PDC et PLR n'en ont pas voulu. "Cette loi ne vise qu'à imposer une libéralisation aux cantons qui n'en veulent pas", a critiqué Christian Levrat (PS/FR), rappelant les multiples échecs de votations cantonales sur l'extension des heures d'ouverture des magasins.
Si le canton de St-Gall ou du Tessin ont des problèmes, ils doivent le régler à leur niveau, pas l'imposer à toute la Suisse, a-t-il ajouté, critiquant une "atteinte crasse au fédéralisme".
Tourisme d'achat
Une partie de la droite a brandi en vain le problème du tourisme d'achat. Onze milliards de francs ont été dépensés à l'étranger en 2014. "Il est important d'agir, pour sauver des places de travail", a réagi le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann.
Dans les cantons frontaliers, un achat sur deux est effectué de l'autre côté de la frontière.
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Dans onze cantons, (AG,AI,BL,BS,GL,NW,OW,SH,SZ,TG,ZH), la nouvelle loi n'aurait toutefois rien changé, la réglementation actuelle étant au moins aussi libérale. En Suisse romande par contre, le projet impliquait des allongements d'horaires.
ats/jgal