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Critiques sous la Coupole après les propos de Calmy-Rey sur le Brexit

Micheline Calmy-Rey en juin 2014. [KEYSTONE - Marcel Bieri]
Critiques sous la Coupole après les propos de Micheline Calmy-Rey sur le Brexit / Forum / 3 min. / le 7 juin 2016
Alors que l'ex-conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey a affirmé lundi dans Forum que la Suisse bénéficierait d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE, les parlementaires fédéraux sondés par la RTS font part de leurs critiques.

Selon Micheline Calmy-Rey, un Brexit forcerait le Royaume-Uni à renégocier son partenariat avec l'Europe via des accords bilatéraux ou en rejoignant l'Association européenne de libre-échange (AELE). Dans ce dernier cas, dit l'ex-ministre des Affaires étrangères, l'AELE sortirait renforcée, ce qui serait bénéficiaire pour la Suisse.

Cette analyse n'a pas manqué de soulever quelques sourcils à Berne, notamment dans le camp de l'ancienne conseillère fédérale: "C'est une idiotie de croire à l'illusion que le Brexit aiderait la Suisse à résoudre son problème immédiat avec l'UE", lâche par exemple le conseiller national socialiste zurichois Tim Guldimann.

D'autres voix affirment en outre qu'une éventuelle arrivée du Royaume-Uni dans l'AELE ferait perdre de l'influence à la Suisse.

C'est une idiotie de croire à l'illusion que le Brexit aiderait la Suisse à résoudre son problème immédiat avec l'UE

Tim Guldimann, conseiller national PS

Vers une "secousse tellurique dans l'UE"

Un autre argument contre l'opinion de Micheline Calmy-Rey réside dans le calendrier. Un Brexit occasionnerait, dit-on, une secousse tellurique dans l'UE, mais également au sein même du Royaume-Uni, avec une Ecosse europhile qui pourrait demander son maintien dans l'Europe.

Ces ondes sismiques relégueraient le dossier suisse très en dessous de la pile. Or il y a urgence, puisque l'initiative sur "l'immigration de masse" doit être mise en oeuvre d'ici au 9 février prochain.

Soutien UDC

A l'inverse, du côté de l'UDC, on estime qu'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne aiderait beaucoup la Suisse. Car cela pousserait l'UE à se repenser, et à redonner du poids aux Etats plutôt qu'aux fonctionnaires de Bruxelles.

Pour le conseiller national UDC argovien Luzi Stamm, la concentration des pouvoirs à Bruxelles représente en effet un grand désavantage pour la Suisse dans ses négociations.

>> Lire aussi : Le modèle suisse n'est pas un exemple pour le Royaume-Uni, selon le Foraus

Chrystel Domenjoz/hend

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