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Les Suisses ont passé 22'000 heures dans les embouteillages en 2015

Le nombre d'heures d'embouteillage s'inscrit en hausse de 6% en 2015. [Keystone - Samuel Goaly]
Le nombre d'heures d'embouteillage s'inscrit en hausse de 6% en 2015. - [Keystone - Samuel Goaly]
En 2015, le nombre de kilomètres parcourus sur les routes nationales a progressé, tout comme les heures d'embouteillage, indique l'Office fédéral des routes (OFROU). Ces chiffres font réagir les organisations économiques.

Le nombre d'heures d'embouteillage s'inscrit en hausse de 6% en 2015, contre 5% l'année précédente. Cela représente plus de 22'000 heures de patience au volant, révèlent les données relatives à la fluidité du trafic 2015 de l'OFROU.

Il s'agit d'"un sommet historique inquiétant", selon l'Association suisse des transports routiers (ASTAG) qui appelle à "accélérer les aménagements routiers", dans un communiqué publié mardi.

Routes nationales très prisées

Présentés le lendemain de l'échec de l'initiative "vache à lait" dans les urnes, ces résultats ne manquent pas non plus d'interpeller l'Union suisse des arts et métiers (USAM). Celle-ci les qualifie ces chiffres d'"alarmants" et souhaite relancer rapidement le débat sur le Fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA).

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Les routes nationales absorbent près de 40,6% du trafic, selon l'OFROU, alors qu'elles ne représentent que 2,5% de l'ensemble du réseau routier. Or l'an passé, ce sont plus de 26 milliards de kilomètres qui ont été parcourus sur ces routes, ce qui constitue une hausse de 4,2 % par rapport à 2014.

Inquiétudes pour l'économie

La congestion du trafic se dégage très nettement comme cause première d'embouteillage (lire encadré), dénonce l'USAM, tout comme l'ASTAG. Cette situation "pèse lourdement sur l'industrie du transport", accuse cette dernière, pointant des dommages à l'économie ainsi qu'à l'environnement.

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Un fort besoin de rattrapage existe dans ce domaine, estiment les deux organisations qui réclament une modernisation des infrastructures routières. Celles-ci doivent en particulier supprimer les goulets d'étranglement. Un programme d'aménagement qui devrait toutefois être financé "sans augmentation du prix de l'essence", précise l'USAM.

ats/jgal

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Quelles sont les causes des bouchons?

La plus grande partie des heures d'embouteillage comptabilisées est due à des surcharges du trafic (19'968 heures), précise le rapport de l'OFROU.

Viennent ensuite les accidents (2263 heures) qui accusent une tendance à la baisse, puis les chantiers et autres événements tels qu'incendies, pannes et intempéries.