"Ce compromis est indispensable pour éviter une débâcle générale en Suisse et la perte de beaucoup de sociétés qui paient leurs impôts ici", a estimé l'ancien président du PLR suisse Fulvio Pelli,dans le Journal du matin de la RTS. Le Tessinois a été l'une des chevilles ouvrières de la réforme à l'époque où il était parlementaire à Berne.
La dernière mouture de texte sera présentée aux Chambres la semaine prochaine, après un marathon d'aller-retours entre les deux conseils.
Or, pour Fulvio Pelli, la solution qui en sortira ne satisfera personne et devra forcément être affinée au cours des prochaines années. Elle sera également difficile à défendre dans une votation populaire.
Difficile à défendre face au peuple
"C'est un sujet compliqué, très technique (...) Il faut que le peuple écoute les experts", a souligné l'ancien parlementaire.
Pour la deuxième réforme des entreprises, entrée en vigueur en 2011, l'ancien conseiller fédéral Hans-Rudolf Merz avait promis des pertes pour la Confédération de 80 millions et de 850 millions pour les cantons. Celles-ci se sont avérées bien plus élevées, à 7 milliards de francs. Pour Fulvio Pelli, il faut se garder de faire "les mêmes prévisions et hypothèses peu crédibles qu'il y a 10 ans".
"Prévisions néfastes"
"La gauche a peur qu'il y ait moins d'argent dans le système de redistribution de la Confédération. Mais on parle de seulement quelques milliards dans un système de 67 milliards. C'est seulement un système de taxation et pas tout le système qui est en discussion, il ne faut pas exagérer dans les prévisions néfastes", insiste-t-il.
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jvia