Depuis le début de l'année, 5399 réfugiés sont arrivés en Suisse par le Tessin et le Valais, d'après les chiffres obtenus auprès de l'Administration fédérale des douanes.
Cela représente 56% de l'ensemble des 9689 migrants comptabilisés, soit un peu plus d'un sur deux. A noter que près de 3000 personnes ont été renvoyées à la même période.
Avec 3374 arrivées illégales, le Tessin affiche largement la proportion la plus élevée (35%). Pour le seul mois de mai, les entrées à Chiasso ont même grimpé à 56% du total.
Route des Balkans coupée
Principale porte d'entrée dans le pays, le Tessin fait surtout face à un afflux important au printemps et en été, lorsque de nombreux réfugiés accostent en Italie après avoir traversé la Méditerranée.
A l'inverse, quand la route des Balkans était privilégiée pour rejoindre l'Europe en automne dernier, la plupart des migrants débarquaient par les gares de Buchs (SG) et Sankt Margrethen (SG), dans le nord-est du pays.
Mais, en février, les pays des Balkans et l'Autriche ont décidé de fermer leurs frontières, coupant ainsi cette voie. Conséquence: les arrivées à Buchs et Sankt Margrethen ont drastiquement chuté.
Ces entrées représentent ce printemps moins de 30 migrants par semaine, alors qu'en janvier elles oscillaient encore autour de 150, après des pics à plus de 600 à l'automne dernier.
Le train privilégié
Pas de changement en revanche dans le moyen de transport utilisé pour rejoindre la Suisse. Au nord comme au sud, c'est le train qui prime.
Environ 90% des réfugiés arrivés au Tessin et en Valais depuis le début de l'année sont arrivés dans les gares de Chiasso et de Brigue, précisent les douanes.
Même constat à l'échelle nationale. Comme en 2015, près de 80% des migrants ont emprunté les chemins de fer pour venir en Suisse.
Valentin Tombez