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Le Parti socialiste veut une nouvelle approche en matière d'asile

Le PS est opposé à toute fermeture de frontière face à une afflux de réfugiés. [keystone - Alessandro della Valle]
Le PS est opposé à toute fermeture de frontière face à une afflux de réfugiés. - [keystone - Alessandro della Valle]
Maintien de l'ouverture des frontières et renforcement de l'intégration sur le marché du travail: tels sont les principaux axes de la politique migratoire prônée par le PS, présentés à la presse lundi à Berne.

Après le PLR et l'UDC, c'est au tour du Parti socialiste de proclamer sa vision des pratiques en matière d'asile.

Le PS appelle à changer fondamentalement la façon d'envisager l'intégration, que ce soit par le biais de la formation ou de l'emploi. Il s'agit de lever les obstacles à l'intégration en permettant aux requérants de travailler, mais aussi d'accéder à des cours de langue dès le premier jour, a notamment plaidé la conseillère nationale Cesla Amarelle (VD).

Contre la fermeture des frontières

Le Parti socialiste s'attend à une augmentation du nombre de migrants ces prochains mois, a indiqué son président Christian Levrat. Mais il combattra néanmoins "avec la dernière énergie" toute velléité de fermer les frontières.

En lieu et place des tours de vis actuels, la politique devrait se focaliser sur les 95% qui peuvent et veulent s'intégrer, en leur donnant des conditions favorables pour y parvenir, a développé le conseiller national Cédric Wermuth (AG).

ats/lan

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Une solution à l'échelle européenne

La Suisse ne solutionnera pas ses questions en matière d'asile sans collaborer avec ses voisins européens, a affirmé le conseiller national zurichois Tim Guldimann.

L'Europe se trouve maintenant à la croisée des chemins et doit impérativement réformer le règlement de Dublin, en se donnant les moyens de garantir son application.

40% des migrants arrivés en Suisse sont des "cas Dublin", a expliqué le Zurichois. mais le PS n'est pas favorable à un renvoi des réfugiés vers l'Allemagne ou l'Autriche, aussi longtemps que ces deux pays sont confrontés à des flux bien plus plus élevés que la Suisse.

Le dispositif de Dublin n'est pas obsolète, mais il doit être amélioré. Or ce n'est qu'en parvenant à s'entendre sur une clé de répartition humaine et solidaire que l'Europe parviendra à sortir de l'ornière actuelle.