Le Parlement a décidé que le fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA) sera financé via l'impôt sur les huiles minérales. La part réservée pour la route passera de 50 à 60%.
Cette augmentation doit compenser une hausse moindre de la surtaxe sur l'essence. Tous les partis ont jugé une adaptation nécessaire, sauf l'UDC.
La droite a en effet préféré limiter l'augmentation à 4 centimes (pour atteindre 34 centimes), plutôt que les 6 souhaités par le Conseil fédéral, la gauche et les Vert'libéraux.
Au fil des technologies, les voitures ont consommé moins d'essence. Un bienfait, mais qui vide les caisses fédérales, a soulevé Martin Candinas (PDC/GR). "Les automobilistes paient donc moins que leurs parents et grands-parents. Il faut adapter les prix", a défendu Doris Leuthard.
Mobilité douce et trams inclus
La gauche et les écologistes ont cependant été entendus concernant l'intégration dans le fonds routiers des projets de mobilité douce, de trams et de métros dans les agglomérations.
La majorité a accepté à l'unanimité d'intégrer l'ensemble des moyens de transport dans FORTA, contre l'avis de l'UDC.
Le National a également décidé de soutenir l'installation de bornes pour les voitures électriques sur les aires de repos d'autoroute.
ats/grin
Un projet pour financer la route
Le National avait refusé mercredi de reporter le débat, comme le demandait la gauche, estimant qu'il était temps d'agir. Embouteillages chroniques, installations datant pour certaines des années 70: les infrastructures routières ont besoin d'investissement.
A cette fin, le Conseil fédéral veut créer le fonds pour les routes nationales et le trafic d'agglomération (FORTA). Le projet a été approuvé par la Chambre du peuple par 173 voix contre 8.
Comme son équivalent pour le rail, FORTA financera l'entretien, l'exploitation et l'extension du réseau routier, y compris les contributions aux transports dans les agglomérations.