Le Conseil fédéral voulait continuer de se rapprocher de l'imposition minimale dans l'Union européenne, mais la compétence dont il dispose pour relever l'impôt sur le tabac a été entièrement épuisée lors de la dernière hausse de 10 centimes par paquet en 2013.
La révision de loi qu'il avait mise en consultation lui aurait offert une nouvelle marge de manoeuvre de 2,80 francs par paquet. Une hausse de l'impôt de 10 centimes génère des recettes supplémentaires avoisinant 50 millions.
Un îlot de cherté
Mais depuis le franc suisse s'est largement apprécié face à l'euro. Dès lors, le prix du paquet de cigarettes, qui était déjà supérieur à celui pratiqué en Allemagne, Autriche ou Italie, ne tient plus du tout la concurrence face aux pays voisins.
Le paquet de la classe la plus vendue s'achète actuellement 8 fr. 50 en Suisse, 7 fr. 64 en France, 6 fr. 42 en Allemagne, 5 fr. 67 francs en Italie et 5 fr. 34 en Autriche.
ats/sey
La droite s'oppose à la hausse
Lors de la consultation, la hausse de l'impôt a été vertement combattue par la droite et l'Union suisse des arts et métiers. UDC, PLR et USAM contestaient notamment l'effet préventif de cette mesure, y voyant davantage un moyen d'apporter des recettes à l'Etat.
Les milieux de la prévention réclamaient eux une hausse de l'impôt et ne se satisfaisaient pas d'une politique des petits pas. Il faudrait selon eux faire grimper par deux fois le prix du paquet de 80 centimes et porter la marge de manoeuvre du gouvernement à 3,50 francs.