Francois Mudry, président du chef-lieu valaisan en 1999, lors de l'échec de la candidature valaisanne pour l'organisation des Jeux d'hiver de 2006, estime que la Suisse a raison de se relancer dans une aventure olympique.
Aujourd'hui, 5 groupes ont officiellement inscrit leur projet au processus de nomination auprès de Swissolymic, qui espère pouvoir présenter en septembre 2017 une candidature helvétique auprès du CIO. "La Suisse est un pays riche, qui dispose d'une bonne situation sur le plan international, cela vaut la peine de faire preuve d'un peu d'ouverture"
Selon le démocrate-chrétien, le dossier romand, emmené par le Valais et Vaud, a des atouts à ne pas négliger, à commencer par la décentralisation des épreuves, sur plusieurs sites.
Mais Francois Mudry rappelle que pour les membres de la famille olympique, les jeux d'hiver sont secondaires par rapport aux jeux d'été. Il faut donc que la candidature soit portée par une ville qui compte une offre de loisirs, culturelle et hôtelière attractive. Pour la Suisse romande, ce serait Lausanne, pour le dossier grison Zurich. "Lors de la candidature de 2006, la ville de Sion ne pouvait pas rivaliser avec Turin sur ce point."
Il reconnaît cependant que la partie n'est pas gagnée du côté de Lausanne, qui avait déjà dit non en votation populaire à l'organisation de JO, c'était en 1988. Alors que le Valais a dit oui à trois reprises. "C'est vrai qu'en Valais on trouve encore cet enthousiasme pour les Jeux Olympiques".
Pour réussir une candidature, l'ancien membre du comité de Sion 2006 considère qu'il faut diverses conditions, à commencer par un très bon dossier, pour créer l'adhésion et la confiance populaire.
Enfin, Francois Mudry salue l'adoption par le CIO de l'Agenda 2020, sorte de feuille de route qui exige notamment davantage de durabilité économique et écologique dans les dossiers de candidature. Cependant, le Sédunois doute qu'au moment du vote final, ces critères soient véritablement jugés primordiaux par la majorité des membres du CIO.
Céline Fontannaz