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Les hommes homosexuels devraient pouvoir donner leur sang dès 2017

Les homosexuels pourront peut-être faire don de leur sang
Les homosexuels pourront peut-être faire don de leur sang / 19h30 / 1 min. / le 20 juin 2016
L'exclusion systématique du don du sang des hommes homosexuels ne se justifie plus, selon l'organisation Transfusion CRS Suisse, qui entreprend des démarches pour une autorisation dès 2017.

Dès janvier 2017 les hommes homosexuels devraient pouvoir donner leur sang à condition d'être être abstinents depuis 12 mois. Actuellement, les hommes ayant eu des rapports sexuels avec des hommes depuis 1977 restent exclus du don du sang.

Swissmedic, qui doit approuver ces conditions d'admission, a jusqu'à présent refusé de changer les règles, en vigueur depuis 1977. Pour la Fédération suisse des gays Pink Cross, cette approche est discriminatoire.

Le Conseil fédéral s'était montré plutôt disposé à assouplir les conditions. Mais les services régionaux de transfusion sanguine sont l'unique garant de la sécurité et de la qualité, avait-il rappelé l'automne dernier.

Critères basés sur le risque

Transfusion CRS Suisse souhaite également qu'une suspension du don de sang, temporaire et non plus définitive, ne soit prononcée que sur le comportement sexuel effectif du donneur, indépendamment de son orientation sexuelle.

Mais l'élaboration de critères d'aptitude au don basés sur les risques est complexe et ceux-ci ne pourraient pas entrer en vigueur avant 2018, pour autant que Swissmedic donne son accord.

ats/jvia

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Conditions assouplies dans plusieurs pays

Ces dernières années, de nombreux pays comme les Etats-Unis, l'Italie ou la Grande-Bretagne ont assoupli les critères d'aptitude au don, fait valoir Transfusion CRS Suisse.

En France, depuis ce printemps, le don de sang est ouvert aux hommes qui n'ont pas eu de relations homosexuelles depuis douze mois, après un questionnaire et un entretien.

Le problème de la "fenêtre diagnostique"

Le sang des donneurs est toujours testé, notamment pour traquer le VIH ou les hépatites. Pour les patients, il reste toutefois un risque d'être infecté lors d'une transfusion.

La "fenêtre diagnostique " constitue le noeud du problème. Si quelqu'un donne son sang peu après avoir été infecté au VIH, par exemple, aucun test disponible ne permet de détecter ce sang infecté.

Grâce aux nouveaux tests, cette fenêtre s'est raccourcie. Elle est désormais de maximum 7 jours pour le VIH et de 20 jours pour l'hépatite B.

La situation est différente pour le don de cellules souches de sang.

La pratique changera dès mercredi: on ne demandera plus aux hommes s'ils ont eu des rapports sexuels avec des hommes. Les critères seront basés uniquement sur les risques.