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Les pendulaires suisses toujours plus nombreux et toujours plus mobiles

La pendulaires sont toujours plus nombreux en Suisse. [Keystone - Laurent Gilliéron]
La pendulaires sont toujours plus nombreux en Suisse. - [Keystone - Laurent Gilliéron]
Le nombre de pendulaires augmente, et ceux-ci se déplacent toujours plus loin, confirment les derniers chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS) diffusés mardi. La voiture reste le moyen de transport privilégié des Suisses.

Les pendulaires représentaient l'an dernier en Suisse neuf personnes actives sur dix, soit 3,9 millions de personnes, selon la statistique de la pendularité, basée sur des données récoltées entre 2012 et 2014. En l'an 2000, ils étaient 3,1 millions.

Le trajet moyen (aller) d'un pendulaire est de 14,5 km, soit une hausse de 12% par rapport à l'an 2000. Alors que près d'un sur cinq est actif en dehors de son canton de domicile, le temps et la distance des déplacements varient fortement selon les régions.

La Broye championne romande de la mobilité

Concrètement, les pendulaires mettent 30 minutes pour se rendre à leur lieu de travail. Dans le détail, environ 36% des pendulaires ont un temps de parcours de 15 minutes, 54% mettent entre 16 et 60 minutes pour se rendre au travail, et un dixième plus d'une heure.

En termes de distance domicile-travail, c'est à Genève que les trajets sont les courts avec une moyenne de 6,9 km. La palme de la mobilité en Suisse romande est détenue par le district fribourgeois de la Broye (20,4 km) et le record suisse revient à Unterklettgau (SH) avec 22,9 km.

Hormis dans les zones urbaines, les trajets les plus courts sont effectués dans les régions comme les Alpes ou le Jura, dont l'économie est relativement marquée par les composantes agricoles et touristiques.

Les villes attirent les pendulaires

Les centres urbains sont les zones qui accueillent le plus de pendulaires par rapport à leur population résidante. Par exemple, la population lausannoise croît d'un quart en journée grâce aux pendulaires.

A l'inverse, les districts situés à la périphérie des villes possèdent le plus fort taux de pendulaires. C'est notamment le cas du Gros-de-Vaud (-26,8%), du Val-de-Ruz à Neuchâtel (-21,1%) ou du Val d'Hérens en Valais (-22,7%).

dk avec ats

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La voiture d'abord

Le pourcentage de pendulaires (52%) privilégiant la voiture a légèrement diminué depuis les années 2000, mais elle reste le moyen de transport préféré.

Le nombre des pendulaires utilisant le train est passé de 327'000 en 1990 à 636'000 en 2014, soit 16% du total. Les investissements dans le réseau ferroviaire national et dans les diverses offres de réseau express régional ont contribué à cette évolution, note l'OFS.

La part des pendulaires privilégiant les trams ou les bus pour se rendre au travail a légèrement reculé depuis 1990, à près de 14%.

Celle des pendulaires allant au travail à pied ou à vélo était respectivement de 9% et 6% en 2014, elle est restée stable par rapport aux années précédentes.

Temps et distance, le paradoxe

Taille des agglomérations oblige, les Zurichois, Genevois ou Bâlois ont besoin de plus de temps pour arriver au boulot, tout en parcourant des distances plus petites. Ainsi, un Genevois mettait en moyenne 33 minutes pour parcourir 6,9 km.

Cet apparent paradoxe s'explique par le fait que dans les centres-villes les usagers privilégient des moyens de transport relativement lents, comme les transports publics ou la mobilité douce, explique l'OFS.