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Réforme du droit d'adoption, un premier test de cohésion pour le PDC

Le conseiller national Yannick Buttet. [Keystone - Gaetan Bally]
Réforme du droit d'adoption, un premier test de cohésion pour le PDC / Le Journal du matin / 2 min. / le 23 juin 2016
L'équipe qui mènera le référendum contre le nouveau droit de l'adoption pourra compter sur le nouveau vice-président du PDC Yannick Buttet, alors que son parti a très majoritairement soutenu cette réforme.

Dans le comité référendaire contre le nouveau droit de l'adoption, accepté vendredi dernier par le Parlement, figurent des conseillers nationaux UDC, mais aussi trois élus PDC: Marco Romano (TI), Jean-Paul Gschwind (JU) et Yannick Buttet (VS). Le PDC affiche donc à nouveau des divisions en vue d'une votation populaire.

La récolte des signatures débutera dès la publication dans la feuille officielle et tout porte à croire que la base du PDC acceptera ce texte qui prévoit notamment l'adoption de l'enfant du partenaire dans un couple de même sexe. "C'est la réalité aujourd'hui et je suis sûre que cette loi va passer chez nous", déclare la conseillère nationale bâloise Elisabeth Schneider.

"En totale adéquation avec le programme de mon parti"

Se retrouver en porte-à-faux à la fois avec son groupe et la base de son parti n'effraie pas Yannick Buttet, pourtant nouveau vice-président du PDC Suisse. "Je me rappelle d'une époque où le président était en porte-à-faux avec son parti, je crois qu'il faut assumer son positionnement. A l'heure actuelle, le PDC dans son programme de parti a toujours l'opposition à l'adoption par les couples homosexuels, donc je suis en totale adéquation avec le programme de mon parti."

Le Valaisan fait une allusion aux combats personnels menés par l'ancien président du PDC Christophe Darbellay lors de son positionnement en faveur de l'initiative de l'UDC sur la famille et "l'initiative de la marche blanche", contre les mots d'ordre du PDC. Mais pour Elisabeth Schneider, qui siège aussi au comité du parti, Yannick Buttet devrait faire preuve de retenue. "C'est important d'être un peu prudent quand cela concerne des sujets pour lesquels on n'a pas une majorité."

Stéphane Deleury/lgr

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