"Difficile de cacher une certaine inquiétude pour la Suisse et l'Europe à l'heure du petit déjeuner", a déclaré sur Twitter le président du Parti socialiste suisse Christian Levrat.
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Comme de nombreuses personnalités du pays, le conseiller aux Etats fribourgeois redoute l'impact du vote britannique sur les négociations que la Suisse doit mener avec l'Union européenne dans les prochains mois sur les suites du 9 février.
L'UDC veut "stopper" toute négociation
L'UDC a de son côté rappelé que "l'autodétermination est le bien suprême de chaque pays" dans un communiqué saluant la "décision surprenante du peuple britannique".
Le parti invite également "le Conseil fédéral à stopper immédiatement toutes les négociations visant à rapprocher encore plus la Suisse de l'UE par le biais d'un accord institutionnel".
Voie bilatérale promue
De son côté. le Parti libéral-radical n'a de son côté pas caché son inquiétude pour la place économique suisse et l'économie exportatrice suisse. Il a rappelé dans un communiqué que "les principes libéraux sont plus nécessaires que jamais" et réitéré son soutien à la voie bilatérale.
Plusieurs personnalités du PLR ont également appelé à "conclure le plus vite possible de bons accords bilatéraux avec la Grande-Bretagne dans les domaines centraux". C'est le cas notamment de Christian Wasserfallen (PLR/BE).
A l'interne, il faudra "très rapidement voter un article constitutionnel pour prolonger la mise en oeuvre de la décision du 9 février 2014", estime Dominique de Buman (PDC/FR).
Appels pour une autre Europe
Le PDC valaisan Christophe Darbellay a lui appelé à une Europe moins bureaucratique et plus fédéraliste, dénonçant une "Europe qui ne fait plus rêver".
Cette Europe ne fait plus rêver
Ce constat est partagé par la Verte vaudoise Adèle Thorens qui écrit: "Quel choc, j'ai mal à mon rêve européen".
La socialiste vaudoise Cesla Amarelle interprète elle le vote comme un "avertissement sans appel pour l'Europe libérale". "Il est urgent de construire l'Europe sociale", estime-t-elle sur Twitter. Une vision partagée par l'ancien maire de Genève, Manuel Tornare.
De son côté, la conseillère nationale vaudoise socialiste Ada Marra pointe le Brexit comme une victoire de l'ultralibéralisme anglais alors que le socialiste genevois Carlo Sommaruga accuse lui plutôt les politiques d'austérité.
jgal
Le Conseil fédéral reconnaît que "ce sera difficile"
La décision britannique de sortir de l'UE rend plus difficile les négociations suisses avec Bruxelles. Le Brexit aura aussi un impact négatif sur l'économie helvétique, a constaté le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann devant la presse vendredi.
Le Conseil fédéral prend acte de cette "décision souveraine". Les relations entre la Suisse et le Royaume-Uni devront trouver de nouvelles bases dans les deux prochaines années. Le gouvernement les espère étroites vu l'importance du partenariat économique entre les deux pays, a déclaré le ministre de l'Economie.
Un groupe de travail interdépartemental travaille depuis quelques semaines sur le sujet et des propositions au Conseil fédéral. Mais le scrutin britannique a surtout un impact sur les négociations pour appliquer l'initiative sur l'immigration de masse. " Il est clair que la recherche d'une solution est devenue plus difficile".